Le but des ateliers de lecture est d’amener le chanteur à ne plus se trouver en difficulté face à une partition, qu’il sache comment transformer une image en une production sonore.
Il est important de réaliser que lire de la musique (surtout à haute voix) est une affaire qui concerne l’oreille avant de concerner la vue, que la musique est un son – un ensemble de sons… - avant d’être une image, que le référentiel graphique s’est construit pour traduire un référentiel sonore originel.
Que ce soit pour reproduire de la musique d’après modèle ou pour la lire, le musicien – ici le chanteur - doit être familier de ce référentiel sonore, ce qui peut se réaliser passivement, car nous sommes tous relativement baignés de musique. Mais devenir musicien signifie prendre nettement conscience que l’on utilise un référentiel.
Dans la lecture, la représentation graphique est physiologiquement assez éloignée de la perception auditive ; le futur lecteur doit tout d’abord s’assurer qu’il est à l’aise dans le référentiel sonore. Il doit pour cela s’entraîner à faire correspondre ladite perception avec les codes de la musique : l’échelle musicale et les mesures de temps.
C’est-à-dire que dans la musique qu’il chante ou qu’il entend, il doit pouvoir identifier et nommer les éléments du code : notes et figures (soit : noire, ronde, blanche, croche…). Il s’agit littéralement d’être capable d’épeler la musique. Alors, les portes de la lecture lui sont ouvertes...